Joëlle Brunerie-Kauffmann

Apprendre à dire Non !

Née en 1943, Joëlle Brunerie-Kauffmann étudie la médecine à Nantes avant de s'y spécialiser en gynécologie. Elle est tout d’abord affectée au dispensaire d'Aubervilliers, puis à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart. Elle se forme auprès du Planning familial, y devient une militante, puis cofonde le Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception (MLAC) en 1973. Son engagement féministe n’est pas intellectuel, mais médical. Alors que son mari, Jean-Paul Kauffmann, est pris en otage au Liban en 1985, Joëlle Brunerie-Kauffmann agit pour la libération de tous les otages dans une lutte qui dure trois ans et adhère à ce moment-là à la Ligue des droits de l’Homme dont elle deviendra vice- présidente. Mêlant toujours l’humour et la gravité, Joëlle Brunerie-Kauffmann n’a cessé de manifester dans ses différents engagements sa détermination à combattre l'hypocrisie. Aujourd’hui, elle demeure attentive aux problèmes sociétaux (discriminations, PMA, prostitution, procréation pour autrui...) et à la défense des libertés et, à travers ses témoignages et ses actions de transmission, rappelle sans cesse qu’« il ne faut pas baisser la garde ».

Entretien conduit par Bernard Wallon | © Éditions Artulis | Durée: 22min